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dimanche 20 décembre 2015
Ils la connaissent mieux que moi "by Le Boss"
Il y a quelques années j'assistais à un concert avec quelques connaissances. Parmi nous, il y avait un fan des Beatles avec un grand F. S'il connaissait les chansons du groupe par coeur, il était bien incapable de faire la différence entre ce qui était de leur propre cru et celui des autres. Quand le groupe sur scène entama les premiers accords de "Roll Over Beethoven", il s'exclama: ah les Beatles! Bien sûr n'importe quel rocker moyen sait qu'il s'agit d'un titre de Chuck Berry.
Nous allons reprendre quelques chansons très connues qui furent des tubes dans une version popularisée par un autre artiste, laissant parfois le créateur dans une parfaite obscurité. Et le phénomène n'est pas typique aux années 60...
En 1963, une chanteuse noire américaine, Bessie Banks, créa une chanson au titre de "Go Now". Pour elle, elle eut juste le mérite de l'avoir enregistré. C'est une chanson au potentiel certain. Quand elle fut reprise deux ans plus tard par les Moody Blues, elle devint un succès international qui propulsa même le groupe à la première place des charts. La version française "Va-t-en" présentée par Dick Rivers connut le même sort. Ce fut son seul disque classé no 1 au hit parade de Salut les Copains.
En 1962, un noir américain enregistre la première version avec paroles d'un titre alors exclusivement instrumental, "A Taste Of Honey". Une année plus tard elle est pratiquement dans toutes les oreilles via la version des Beatles qui charme les amateurs de chansons calmes et mélodieuses.
Eh bien venons en France en 1962, le groupe instrumental des Fantômes enregistre une composition d'un certain Jacques Dutronc, alors guitariste de El Toro et les Cyclones intitulée "Fort Chabrol". Ces artistes enregistrent pour le compte des disques Vogue. Un peu plus tard, un autre artiste maison, José Salcy, en enregistre une version chantée avec l'ajout de paroles de Lucien Morisse et André Salvet. Ce titre qui devient "Le Temps De L'amour" est un titre de remplissage de son premier disque. Encore un peu plus tard une certaine Françoise Hardy, forte d'un départ en fanfare et en guitares avec "Tous Les Garçons Et Les Filles", l'enregistre à son tour pour son deuxième disque. Il devient alors un classique de la variété qui traverse les époques repris par un tas d'artistes, son compositeur, Sylvie Vartan, April March, Venessa Paradis, et des dizaines d'autres, même en anglais. Alors parmi tout ce fatras si vous ne la connaissez pas, consultez un musicologue! Et les Fantômes, à part quelques uns qui s'en souvient?
On peut être star et passer à côté d'un succès. C'est bien le cas des Drifters, groupe vocal noir américain qui aligne un tas de titres immortels. Mais pas pour celle-ci. Vous la connaissez sans aucun doute par un ou deux autres.
Les Rolling Stones, très friands de reprises à leurs débuts en ont aussi immortalisé quelques unes. Celle-ci n'est pas la moindre.
La pauvre Merry Clayton a lancé une chanson qui fera plusieurs fois le tour du monde, mais dans la version des autres, pas la sienne. Vous risquez même de l'entendre dans un ascenseur, même que le liftier pourrait la fredonner...
Parfois, il faut s'y reprendre à deux fois pour immortaliser un titre, enfin disons prendre deux bouts de chanson pour en faire une troisième. C'est bien le cas des Trashmen et de "Surfin Bird", tout connement l'un des premiers disques à la rythmique résolument punk de l'histoire pop. Succès immortel et inspiration d'une pléiade de groupes, il n'a pourtant rien d'un truc fabrication maison, si ce n'est sa version déjantée. A l'époque, le groupe emprunta, sans trop lui demander son avis, deux chansons d'un groupe noir les Rivingtons. Mises bout à bout cela devint leur fameux succès, non sans quelques ennuis avec les droits d'auteur. Mais on leur pardonne c'est tellement beau! Pour une fois, la vapeur fut renversée, le groupe créateur put enfin prouver qu'il existait. Voici ces deux fameuses chansons...
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mardi 15 décembre 2015
Du sexy sur les pochettes de disques des 50’s au 70’s
Ma longue carrière de collectionneur et chasseur de vinyle m'a permis de visualiser et d'admirer des dizaines de milliers de pochettes de disques. Je les ai toujours considérées comme des ouvres d'art à part entière. Leur magnificence s'étale particulièrement bien sur les pochettes d'albums, un carré d'un peu plus d'une grosse trentaine de centimètres de côté. L'idée d'en faire un étalage artistique remonte surtout aux années 60, spécialement à partir de 65-67 quand le lancement d'un artiste se faisait sur la réputation de quelques titres s'étalant sur les deux faces d'un 33 tours, dont on extrayait éventuellement un 45 tours. Avant c'était le contraire, l'album était plutôt une compilation des précédents avec éventuellement un ou deux titres inédits. Dans les années 50, on faisait assez peu de cas de la présentation d'une pochette de disques. C'est très visible en France ou le EP 4 titres domine largement. La mise en scène est souvent répétitive ainsi que les photos souvent pâles ou grossièrement découpées, une laideur sans nom. C'est un peu plus sympathique dans les pays anglo-saxons, un marché nettement plus vaste, où l'on prend un peu plus soin de la présentation et surtout où les albums sont plus nombreux.Après l'apparition du rock and roll et la suite qui en découle, on est conscient que le teenager recherche un contact visuel avec ses idoles. La discographie des albums de Presley en est une belle illustration, la pose est souvent tout à l'avantage du modèle. L'idée d'en faire quelque chose de sexy, si cela existe, est tout à fait involontaire. Par la suite la vapeur fut inversée et on cultivera quelquefois l'idée du sexy, parfois sans rapport aucun avec le contenu, même s'il apparaît de façon très suggérée et s'il flirte parfois avec la perversité.Sans aller vers l'encyclopédie, voici quelques illustrations sur le sujet tirées de ces fameuses pochettes éditées il y a bien longtemps pour certaines.Dans les années 50, la très populaire péruvienne Yma Sumac étale ses charmes sans trop les montrer. C'est typique du sexy involontaire, mais on la travaille sur chaque nouvelle publication.Ici c'est un peu moins involontaire, mais évidemment quand on tient un sex symol qui chante, on le met plutôt en évidence sur la pochette. La première est juste ce qui sert d'illustration pour la bande sonore d'un film dans lequel BB joue, mais la seconde est destinée à taper dans l'oeil avec cette pose plutôt légère, attitude et vêtements. Ici la réédition à l'identique bien des années plus tard.L'album de 1968, on va un peu plus loin dans la suggestion, quatre ans et des poussières après la précédente.Peut-être la plus culottée (enfin plutôt déculottée) de cette fin des sixties. Des femmes à poil pour habiller le talent du plus révolutionnaire guitariste de ces années-là.L'intérieur de la pochette dépliante du premier album en 1969 où l'on voit les membres à poil. Elle fut censurée dans son édition française. Je ne sais pas ce peuvent penser les adolescentes d'aujourd'hui, mais qu'elles ne rient pas, ils pouvaient incarnaient l'idée du mec dont leur grand-mères rêvaient. L'album n'avait pas besoin de cette publicité, car musicalement il est fantastique.La machine est lancée, sans plus entrer dans le détail voici quelques pochettes, toutes années 70, chacun y trouvera son compte
Le Boss | 9 décembre 2015 à 06:00 | Tags: 60's, 60's sixties, 70's | Catégories: Plaisirs musicaux insoupçonnés | URL: http://wp.me/pAoku-4Fn
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lundi 2 novembre 2015
La Mini Jupe! "Bas Nylon et musique retro"
La vrai minijupe, la version moderne, est née au début des années 60, en 1962 selon les meilleures sources. Si l'événement et la date sont un peu incertains, c'est qu'elle n'est pas tout de suite apparue dans les défilés. C'est une création de la styliste Mary Quant qui l'invente surtout... pour elle. Quelques unes de ses amies l'adoptent et en 1963, il doit bien y avoir deux douzaines de filles en minijupe dans la ville de Londres. Le contexte du pays est très important et il permettra que les choses deviennent ce qu'elles seront. L'Angleterre est un pays plutôt conservateur, fait de traditions séculaires, on porte encore un uniforme dans certaines écoles. D'un autre côté l'Anglais est plutôt bonne poire, plutôt du genre tolérant avec un petit mélange d'indifférence. L'apparition des premières minijupes dans Londres ne suscitent point d'émeutes, bien qu'elles soient portées avec l'intention première de choquer, de bousculer les traditions, c'est un premier pas qui mènera vers la victoire finale.
Le détonateur, le point commun qui servira l'avènement de la révolution vestimentaire, reste bien entendu la musique qui canalisera l'envie du changement. Dès 1963, les Beatles, les Rolling Stones une année plus tard, connaissent un succès qui va tout chambarder et faire comprendre à la jeunesse que sa liberté est avant tout son affaire. La musique apporte sa part de rêve, les concerts remplacent les messes et l'on communie en musique, un peu plus tard les pétards remplaceront les hosties, mais on est pas encore là.
La différence significative avec les la génération rock and roll des années 50, les jeunes ont un pouvoir d'achat, le plus souvent modeste, mais il existe. Alors on achète des disques, des fringues et des magazines. Encore plus significatif, on s'identifie aux idoles dans leur manière de s'habiller. La génération rock and roll était plutôt cantonnée dans un sorte d'uniforme, veste en cuir, jeans, bottes, et l'incontournable banane. En Angleterre, le mouvement vestimentaire qui découlera de la beatlemania sera le style mod. Ce n'est pas tellement les Beatles ou les Rolling Stones qui en sont les plus instigateurs, excepté la longueur des cheveux, mais plutôt des groupes qui apparaîtront en 1964-1965, dont les plus représentatifs seront les Who et les Kinks. Le style des mods est d'un principe simple, on s'habille élégamment, tout en reniant passablement la tradition ou en la détournant, on cherche à innover. C'est le départ d'une liberté vestimentaire qui perdure encore aujourd'hui.
Sur cette pochette de disque de 1964, on peut noter que les Beatles sont presque en uniforme. Toutefois, un création de l'époque dont on peut leur attribuer la paternité, la veste sans col.
Les Who en 1965 sur la seconde édition française du hit "My Generation", on voit tout à fait l'évolution à travers le style des mods. Une veste taillée dans un drapeau anglais, une chemise d'obédience militaire et un pull avec une cible et le prénom Elvis au centre, adulation ou mépris pour le Presley du même nom. Les chaussures balancent entre mocassin et boots. C'est l'élégance made in 1965.
L'apparition de la minijupe en 1965, après sa visualisation dans un défilé de Mary Quant et son succès immédiat semble presque naturel dans la logique de l'époque. Elle est assez bien décrite par l'appellation de Swinging London, c'est ainsi qu'elle passera à la postérité. Londres va devenir la capitale de ce mouvement de mode et une rue va en devenir un symbole aussi grand que la rue est petite, Carnaby Street. Dans un premier temps, le phénomène minijupe est brièvement centré sur Londres, mais déborde très vite au-delà des frontières. En France c'est principalement Courrèges qui récupérera le phénomène dans une version plus luxueuse. Il semble même qu'on lui en attribuera, à tort, tout le mérite de "l'invention". Les magazines de mode serviront de propulseur pour son avènement, mais encore une fois c'est la musique et ses vedettes de l'époque qui feront le plus pour sa visibilité, Sandie Shaw, Marianne Faithfull, Twiggy, alors très populaires. La minijupe version 1965 est encore raisonnablement courte, mais elle va très vite devenir mini, mini, et le mot gagner son entrée dans l'éternité.
Mary Quant, la fameuse créatrice de la minijupe. On peut remarquer sur cette photo qu'elle porte des collants
L'influence de la mode anglaise se fait sentir partout. Ici, le célèbre duo américain Sony and Cher. Ils devinrent des icônes du couple moderne. Remarquez les gilets de fourrure, las pantalons rayés de Cher et la chemise très tapisserie de Sony. A noter également le revolver qu'il tient dans les mains, objet purement décoratif l'année ou s'installe une sérieuse contestation de la guerre au Vietnam. C'est désormais un fait, la contestation s'installe de manière très présente dans la chanson.
Le fait le plus cinglant pour les dessous sera l'adaptation de la lingerie féminine à cette nouvelle tendance, que les plus nostalgiques qualifieront de désastre. Ces bons vieux bas et jarretelles, cachés par les jupes qui descendaient aux genoux et plus bas, deviennent visiblement indésirables, il faut donc les cacher. On ne chercha pas loin, sinon de mettre en avant ce qui existe déjà, pour la danse, le jeunes filles pas encore pubères, le collant. Il envahira les tiroirs de lingerie, au fur et à mesure que leurs propriétaires raccourcissent leur jupes. Le collant sera assez vite considéré comme pratique par les femmes. Je dirais avec un air pince-sans-rire, qu'on se demande bien pourquoi il a fallu attendre la minijupe pour qu'elles le découvrent. Il y aurait là matière à une bonne étude sociologique.
La plus populaires des chanteuses anglaises des années 60, Dusty Springfield. Si elle ne fut pas particulièrement une adepte de la minujupe, on peut la voir ici portant des bas fantaisie, une ultime pirouette des fabricants pour tenter de sauver l'essentiel.
Entre 1965 et 67, Sandie Shaw connut son heure de gloire avec de nombreux succès. Elle fut une de celles qui s'affichaient volontiers avec une minijupe.
Marianne Faithfull entre deux minijupes et scandales, eut la bonne idée de poser en guêpière. Comme je le dis dans mon article, tout ne changea pas du jour au lendemain.
Le collant ne fut pas qu'un désastre pour les amateurs de lingerie, il en fut encore un plus grand pour les fabricants. Ils tentèrent de résister en diversifiant la production, en offrant plus de fantaisie, des bas avec des motifs, de la couleur, mais rien y fit. En quelques années le collant avala tout.
Le collant, si détestable soit-il, apporta au moins une chose, la variété des couleurs.
Il faut encore une fois que je fasse appel à mes souvenirs pour résumer cette époque, vue sous l'angle bas nylon. Dans mon bled, la plupart des jeunes filles ont porté des bas jusqu'en 1966-67, j'en suis sûr. Plutôt que de faire la transition immédiate bas-collant, elles délaissèrent la jupe pour le pantalon ou les jeans. En 1968, j'avais encore deux copines de classe qui portaient des bas quand elles mettaient une jupe. J'ai aussi vu des dames portant de bas jusqu'en 1970-71. Ma dernière vision de jarretelles et bas, remonte à l'été 1972 lors d'un retour de vacances en Espagne. Il en va tout autrement des dames d'un certain âge ou les grand-mères, la plupart continuèrent à porter des bas contre vents et marées. Le principal handicap, c'est la disparition presque totale du bas dans les rayons des magasins. Seuls ceux d'une certaine importance continuèrent d'offrir cet article, d'où une certaine conversion par obligation pour quelques unes d'entre elles.
lundi 19 octobre 2015
Oldies but goldies... Paris-Hollywood et autres coquineries ( Bas nylon et musique retro)
Je vous parle d'un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître ou si peu...Il en va à peu près ainsi des paroles de cette chanson très connue. En ce temps-là, la littérature coquine n'existait que cachée sous les comptoirs des kiosques et se vendait sous le regard parfois réprobateur du client qui était juste à côté de vous. Depuis que l'écriture existe, il s'est toujours trouvé quelques narrateurs pour parler des beautés de la nature, plus spécialement quand elles se déplacent sur deux jambes. Dans l'Antiquité, on célébrait l'érotisme avec une certaine ferveur, parfois même avec une certaine liberté qui peut faire grincer les puritains d'aujourd'hui. L'apparition de l'imprimerie a permis d'immortaliser sur la durée quelques récits et de les rendre disponibles pour tous les intéressés. L'avènement de la photographie a ajouté un plus à la dimension visuelle, on peut illustrer le corps ou toute autre situation à caractère sexuel de manière précise sans avoir recours aux moyens artistiques en vigueur jusque-là, dessin, peinture, sculpture. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'homme ne s'est pas privé d'en faire un bon ou mauvais usage. Je serais curieux de savoir au bout de combien de prises de vues, la première photo érotique est née. Sûrement très peu de temps après la propagation de l'appareil photographique.Pendant des décennies, la photographie érotique a circulé dans les marchés parallèles. Dans certains pays, proposer ce genre de marchandise pouvait entraîner un séjour en prison, il fallait donc faire gaffe, mais cela n'a jamais arrêté l'offre et la demande. Dans les années 50, l'apparition de revues régulières a provoqué une sorte de révolution dans les moeurs. On pouvait, selon certaines règles à respecter, publier des magazines avec une certaine liberté de suggestion qui n'allaientt pas au-delà d'une femme nue ou en tenue légère. Le plus célèbre restera Playboy, qui n'était de loin pas le plus dévergondé. Le lecteur avait droit a quelques photos suggestives, mais l'essentiel tournait en des articles plus ciblés sur la vie quotidienne de l'homme moderne, icône et argument commercial de la revue. Il pouvait cligner de l'oeil sur des corps dévêtus, mais il devait aussi tout savoir sur le dernière bagnole à la mode ou l'art de passer ses vacances sous le ciel bleu. Parallèlement, une foison de revues nettement plus osées fleurira un peu partout.Encore fallait-il une fois les revues existantes, se les procurer. C'était là tout l'art du jeu entre le timide et celui qui osait. Il y avait ce qui était exposé et ce qui ne l'était pas, nécessitant un dialogue avec le vendeur. Selon les pays et lois en vigueur et ceci jusqu'à la fin des années 60 principalement, elles étaient interdites d'exposition dans les kiosques et librairies. Il y avait toujours une certaine guerre de retard, quand ce qui était légalement toléré et parfois admis à l'affichage, la plupart des revues un rien friponnes, la demande allait vers des choses plus épicées, on se dirigeait vers la pornographie. Le jeu continuera jusqu'à l'apparition des sex shops qui deviendront une banalité en France depuis le milieu des années 70, légalisant livres, accessoires, cinéma.Un film de 1960 illustre bien la situation de l'amateur de revues coquines. Dans le puissant thriller de Michael Powell, "Peeping Town (Le Voyeur)", une scène fait allusion à la quête d'un amateur de photos érotiques. Un vieux monsieur lubrique, interprété par le toujours excellent Miles Malleson, pénètre dans un shop:- Le Times s'il vous plait!- Voilà, autre chose?Le client hésite et poursuit:- Un ami m'a dit que cous aviez des photos...- Quel genre de photos?- Euh...Le vendeur sort alors un classeur avec des photos osées de dessous le comptoir et le tend au client en lui montrant celle de dessus:- Cette sorte de photos?Le client acquiesce, s'empare fébrilement du classeur et le feuillette exprimant sa satisfaction avec de l'étonnement et des mimiques de satisfaction. Il le parcourt en entier et demande:- C'est combien la photo?- Cinq shillings!- Et combien pour le tout?- Cinq livres, monsieurLe client a l'air de trouver le prix un peu excessif.- Pour vous, je vous fais quatre livres-dix avec le Times et leTelegraph...Le client est d'accord et le vendeur emballe le classeur dans une enveloppe où il est écrit: "livres éducatifs".- Si vous me donnez votre adresse, je peux vous mettre dans ma liste de clients?- Non, non, je reviendrai, embarrassés du client qui part avec son emballage sous le bras. Le vendeur l'appelle:- Hep monsieur!- Oui?- Vous oubliez vos journaux!- Mes journaux?- Oui, le Times et le Telegraph!Une fois le client sorti commentaire du vendeur:- Aujourd'hui il ne va pas faire des mots croisés!Dans le domaine des revues coquines, la France s'y mettra assez tard, bien que celle qui deviendra la plus légendaire commencera d'une toute autre manière. En 1947, Cinéma Paris-Hollywood débutera sa carrière comme un magazine qui se voulait un concurrent du déjà établi, Ciné Revue. On y parlait de cinéma et de stars sans toutefois les montrer de manière délurée. Ostensiblement, il bascula dans un érotisme plus aguicheur, il devint le royaume du bas et du porte-jarretelles, du presque nu, du nu. Au fil des ans, il passera du sépia à la couleur, du sage au moins sage. Pendant 25 ans, sous différent noms, mais dans lequel Paris-Hollywood figure toujours comme générique, elle tirera jusqu'à 80000 exemplaires en publication bimensuelle. Comparativement aux photos actuelles que l'on peut voir un peu partout, elles offrent une tension érotique bien différente, sans doute inégalable. Il y a des choses qui se situent dans l'air du temps, un moment qui fut et qu'il ne sera jamais plus possible de recréer exactement. Seule l'expérience et le vécu permettent de saisir cette subtilité. Heureusement, comme je le disais au début de l'article, les témoins d'un temps peuvent traverser les époques pour étaler la magnificence de celle d'ou ils viennent. Je crois que Paris-Hollywood se situe parfaitement dans cette lignée.Serge Koolenn, ancien guitariste du groupe Il Etait Une fois, décédé récemment, avait consacré une pochette d'album et un titre à la revue en 1981Le logo de l'album était assez coquin. Le disque fut censuré sur les antennes nationales, le radios libres n'existaient juste pas.Un de mes éternels complices et fin connaisseur en bas nylon, merci à lui, a réactivé un site qui témoigne de cette époque. Peut-être un jour il prendra une forme plus définitive, mais ce qui s'y trouve déjà a de quoi nous faire baver des ronds de chapeau, ou plutôt des ronds de bouton de jarretelle!Pour y aller il suffit de clique sur la photo ci-dessous |
lundi 12 octobre 2015
Nos disques mythiques! Bas nylon et musiques retros.
Eh bien voilà un groupe, qui s'il n'est pas arrivé impressionner les ventes en 1967, peut se targuer d'offrir quelque 50 ans plus tard, une belle pièce de collection. N'importe quelle exemplaire du disque ci-dessus en très bon état se vend aujourd'hui au moins 500 euros, une copie a même dépassé 1000 euros. Elle figure parmi les 10 pièces que je préfère dans ma collection et c'est le genre de truc qu'il sera difficile de me faire vendre, la valeur étant avant tout sentimentale. Voilà pour planter le décor.
Evidemment le prix que peut atteindre cette pièce est fonction de sa rareté et surtout de l'intérêt musical qu'elle peut susciter auprès des fans d'une époque musicale ciblée. Le disque se situe très exactement dans la mouvance des mods, style autant musical que dans le vestimentaire plutôt bien habillé. Les Who, les Small Faces, les Kinks en étaient les plus célèbres représentants à partir de 1965.
Sous le nom de The Action, le groupe existe depuis 1965. Ils sont signés par le label Parlophone la même année et ont comme producteur un certain George qui à ses moments perdus est aussi celui des Beatles. On ne peut pas dire que cela les aidera beaucoup, sans les desservir totalement puisque un certain effort publicitaire, notamment des passages à la télévision, est consenti. La puissance de leur style s'affirme surtout avec le 4ème et 5 ème 45 tours publiés en 1967. Ce sont ces 2 disques qui sont couplés pour en faire l'édition française objet de cet article. Même si la France à l'air d'y croire, on ne peut pas dire que le succès y sera retentissant, je me souviens pas d'avoir lu quelque chose de significatif sur la publication de ce disque, ni même de l'avoir aperçu dans les magasins. Comme la signature de la photographie est celle de Bob Lampard, il est acquis qu'ils sont venus faire de la promotion sur le sol parisien et a peut-être contribué à cette publication.
Mais revenons au style lui-même. La mouvance des Mods en Angleterre est intéressante musicalement, elle présente une évolution vers des choses plus sophistiquées dans la recherche de sons nouveaux et des effets sonores, c'est un peu le pendant musical du psychédélique américain, mais en plus calme. C'est aussi presque un style de vie qui reflète assez bien la tendance de l'époque, qui pourrait se résumer par la vie est belle. Avec le recul et pour l'avoir vécu, je peux affirmer que l'insouciance était de mise, on est très loin du monde fataliste d'aujourd'hui.
Deux titres se détachent particulièrement du contenu "Shadows And Reflections" et "Something Has Hit Me", deux perles authentiques d'un groupe arrivé à son sommet, mais pas celui du succès.
Le Boss | 4 octobre 2015 à 06:00 | Tags: 60's, mods, sixties, the Action | Catégories: Musique 60's,Nos disques mythiques | URL: http://wp.me/pAoku-4yW
lundi 14 septembre 2015
lundi 31 août 2015
samedi 29 août 2015
lundi 10 août 2015
Rock made in France! De "Patrick Mahé"
Rock' n ' roll attitude! |
Les voitures des Stars! |
Les Surfs de Madagascar! |
Brigitte Bardot et les Harley! |
Marcello Mastroianni et Anita Ekberg! |
Vive le Rock' n ' roll! |
Disco Parade. |
Johnny au lit! |
Salut Les Copains! |
Johnny et Sylvie! |
Sylvie dans "Chercher l'idole" |
Les Fantômes et Micky Amelyne! |
La Fureur de Vivre! |
Que de souvenirs! J' ai trouvé cet ouvrage en partant en vacances à Avignon , lors d'un ravitaillement sur resto route et je tenais à le partager avec vous ! Bonne lecture à mes amis calés! |
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